Investissement locatif : le nouveau statut du bailleur privé

Par Maiky

Sales @ Hosman

Lecture : 2 min

08 août 2025

Un nouveau statut du bailleur privé pour relancer le marché de la location ?


En 2025, la location immobilière en France traverse une passe compliquée. La construction de logements destinés à la location est en chute libre : seulement 15 000 nouveaux logements ont vu le jour, soit une baisse de 80 % par rapport aux années avant la crise sanitaire.

Et ce n’est pas tout : les ventes de biens immobiliers aux particuliers qui investissent pour louer se sont également effondrées, avec une baisse de 41 % dès le premier trimestre 2025.

Face à cette double alerte, l’État cherche à inverser la tendance. Son objectif ? Redonner envie aux bailleurs privés (les propriétaires qui mettent un ou plusieurs biens en location) de rester sur le marché locatif, voire d’y revenir.

Il faut dire que ces petits investisseurs jouent un rôle déterminant : ils représentent une large part de l’offre de logements à louer. Mais s’ils estiment que les conditions ne sont plus avantageuses, ils pourraient tout simplement se retirer.

Un contexte difficile pour les bailleurs privés


Plusieurs facteurs ont récemment découragé les bailleurs privés. En effet, ils subissent une hausse de la taxe foncière, une réglementation plus stricte sur les passoires énergétiques, ainsi que l’interdiction de louer des logements classés G au DPE depuis le 1er janvier 2025.

Ces contraintes, combinées à la montée des coûts d’entretien et à l’encadrement des loyers dans certaines zones, ont fortement réduit la rentabilité des investissements immobiliers privés.

De nombreux propriétaires hésitent alors à investir ou préfèrent vendre leurs biens plutôt que de les louer, ce qui aggrave la pénurie de logements disponibles à la location.

Vers un nouveau statut fiscal du bailleur privé


Pour tenter d'inverser la tendance, le ministère du Logement a confié une mission à un groupe de parlementaires, qui a rendu son rapport fin juin 2025. Leur proposition est de créer un statut fiscal du bailleur privé.

En clair, il s'agit d'un ensemble d'avantages fiscaux pensés pour mieux reconnaître et soutenir les propriétaires qui louent leur bien comme résidence principale du locataire.

L'objectif est simple : rendre la location plus attractive pour les petits investisseurs, sans pour autant déstabiliser les finances publiques.

Pour cela, le rapport avance plusieurs idées concrètes et incitatives, destinées à redonner confiance aux bailleurs et les inciter à rester (ou revenir) sur le marché locatif.
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Les mesures phares pour relancer l’investissement locatif


Voici les cinq idées clés du rapport pour rendre la location plus attractive :

  1. Amortir le prix du logement : chaque année, une partie du prix d’achat (5 % pour un logement neuf, 4 % pour un ancien avec travaux) pourrait être déduite des impôts pendant 20 ans. Bonus possible si le loyer est modéré.
  2. Simplifier pour les petits bailleurs : le régime micro-foncier serait assoupli avec un abattement fiscal porté à 50 %, et un plafond doublé à 30 000 € de loyers annuels.
  3. Déduire plus de travaux : le plafond du déficit foncier grimperait à 40 000 € par an (au lieu de 10 700 €), utile pour ceux qui rénovent.
  4. Réduire l’IFI : les logements loués comme résidence principale ne compteraient plus dans le calcul de l’Impôt sur la Fortune Immobilière.
  5. Récompenser la durée : après 20 ans de location, les loyers perçus ne seraient plus imposés. Une belle incitation à garder son bien !

Ces mesures, prévues pour les investissements réalisés à partir du 1er décembre 2025, pourraient ajouter jusqu’à 90 000 logements par an d’ici 2030. Un vrai coup de boost pour le marché locatif !

Quel impact sur le marché locatif ?

Ces mesures redonnent confiance aux bailleurs privés en allégeant leurs charges et en clarifiant leur fiscalité, notamment pour les biens anciens à rénover. L’amortissement et le déficit foncier pousseront à remettre sur le marché les logements vacants ou vétustes, tandis que le bonus pour loyers abordables encouragera des loyers plus modérés. Saluée par la FNAIM comme une « avancée majeure », cette réforme, si elle est adoptée dans la loi de finances 2026, devrait stimuler l’offre locative et apaiser la pénurie de logements.


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