Acheter une maison ou un appartement sans apport reste faisable en 2025, mais c’est devenu exceptionnel . Il n’existe aucune obligation légale d’apport, toutefois les banques demandent un apport de plus en plus conséquent, allant de 10 à 20% de la valeur du bien. Voici l’essentiel à connaître : conditions, banques acceptant les dossiers sans apport, garanties et aides pour primo‑accédants pour maximiser vos chances.
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Oui, mais à titre exceptionnel : en 2025, des financements à 100 % (0 % d’apport) existent encore au cas par cas. La plupart des banques exigent au minimum les frais (≈ 8–10 %), et les prêts à 110 % (prix + frais) ont pratiquement disparu. Les établissements utilisent la marge de flexibilité du HCSF (jusqu’à 20 % de la production trimestrielle) et la solidité du dossier (taux d’endettement ≤ 35 %, durée ≤ 25 ans) pour accorder ces exceptions.
Les profils qui y arrivent encore
Jeunes primo‑accédants en poste stable
Un premier achat sans apport reste envisageable pour des jeunes actifs en CDI ou agents publics, aux comptes parfaitement tenus et au potentiel d’évolution visible. La banque parie alors sur la montée en revenus et la fidélisation du client dans le temps.
Épargnants souhaitant conserver une réserve
Certains ménages choisissent de garder leur épargne de précaution (assurance‑vie, PEL/PEA…) et substituent un nantissement à l’apport. Pour la banque, le fait d’avoir des réserves mobilisables en cas de coup dur sécurise l’opération.
Investisseurs locatifs expérimentés
Côté investissement, le sans‑apport est devenu plus sélectif. Un apport couvrant au moins les frais est souvent demandé, sauf dossier très solide et projet rentable dans un secteur liquide.
Quelles banques acceptent les dossiers sans apport ?
Les banques traditionnelles et mutualistes (réseaux physiques) sont les plus enclines à étudier au cas par cas un financement à 100 % pour attirer ou fidéliser de bons clients. À l’inverse, de nombreuses banques en ligne exigent un apport et se montrent peu ouvertes aux montages sans fonds propres. Dans tous les cas, multipliez les démarches voire passez par un courtier car ce qui est refusé par une enseigne peut être accepté par une autre.
Conditions à réunir
Des revenus stables et, si possible, un co‑emprunteur
Un CDI, la fonction publique ou une activité pérenne rassurent. Emprunter à deux renforce la capacité de remboursement et le reste à vivre.
Une gestion de comptes irréprochable
Zéro découvert, pas (ou peu) de crédits conso, une capacité d’épargne régulière. Idéalement, la future mensualité est proche de votre loyer actuel.
Un reste à vivre confortable
Au‑delà du 35 % d’endettement maximum, la banque regarde combien il vous reste chaque mois pour vivre après charges.
Une épargne de précaution conservée
Même sans apport, gardez un matelas de sécurité pour les imprévus (travaux, aléas de vie).
Un bien « bancable » et correctement valorisé
Emplacement liquide, état sain, prix de marché : des critères qui facilitent l’accord du prêt.
Garanties fréquemment demandées
La banque exigera une caution (organisme) ou une hypothèque sur le bien financé. Elle peut aussi demander un nantissement d’épargne (assurance‑vie, PEL/compte‑titres) ou un cautionnement solidaire d’un tiers pour sécuriser l’opération.
Aides pour primo‑accédants (coup de pouce sans « vrai » apport)
PTZ (Prêt à Taux Zéro)
Prêt complémentaire sans intérêts, accordé sous conditions de ressources. Il peut couvrir jusqu’à environ 40 % du coût du projet selon la zone et la nature du bien.
Prêt Action Logement
Réservé aux salariés du privé dans les entreprises éligibles : taux très bas et enveloppe utile pour financer une partie du prix ou les frais.
PAS (Prêt d’Accession Sociale)
Peut financer jusqu’à 100 % du prix (hors frais) et ouvrir droit, selon les cas, à l’APL accession.
Aides locales
Certaines communes et régions proposent des PTZ locaux, subventions ou dispositifs spécifiques. Renseignez‑vous auprès de votre collectivité.
À retenir : ces prêts n’effacent pas la dette mais réduisent le crédit principal et jouent le rôle d’« apport de substitution ».
Avantages / Inconvénients
Les avantages d’un achat sans apport
Acheter sans apport permet de devenir propriétaire plus tôt, sans devoir patienter plusieurs années pour épargner. C’est une manière de se constituer un patrimoine immobilier tout en profitant de taux encore attractifs pour certains profils. Vous conservez votre épargne de sécurité pour faire face aux imprévus (travaux, perte d’emploi, dépense urgente) ou saisir des opportunités d’investissement ailleurs.
Dans le cas d’un investissement locatif, acheter sans apport peut renforcer l’effet de levier du crédit : les intérêts d’emprunt étant déductibles des loyers, la rentabilité nette peut s’en trouver améliorée, surtout si la valeur du bien progresse dans le temps.
Les inconvénients à bien mesurer
Le principal revers de la médaille réside dans le coût total plus élevé : un prêt intégralement financé augmente la dette et donc le montant des intérêts payés. Certaines banques appliquent aussi un taux légèrement supérieur pour compenser le risque.
De plus, les garanties exigées sont souvent plus strictes : hypothèque obligatoire, caution solidaire ou nantissement d’un produit d’épargne. Cela peut réduire votre marge de manœuvre financière à court terme.
Enfin, un achat sans apport expose davantage en cas de revente rapide dans un marché baissier. Si la valeur du bien baisse, la vente peut ne pas couvrir le capital restant dû, entraînant une perte financière. C’est pourquoi ce type d’opération doit s’envisager sur le long terme, avec une situation stable et une bonne gestion budgétaire.
À retenir
Oui, acheter une maison sans apport ou acheter un appartement sans apport reste possible, mais au prix d’un dossier irréprochable, d’un choix de bien pertinent et de garanties parfois renforcées. Activez les aides pour primo‑accédants, comparez les banques, et gardez une épargne de sécurité : c’est le meilleur combo pour transformer l’exception en réussite.