Le 8 septembre 2025, la France a connu un épisode inédit : l’Assemblée nationale a refusé sa confiance au Premier ministre François Bayrou. Cet événement a provoqué une onde de choc politique et ouvert une période d’incertitude institutionnelle, qui n’est pas sans conséquences sur l’économie et, par ricochet, vers les ménages
Dans ce contexte, l’immobilier attire particulièrement l’attention. Valeur refuge pour beaucoup de Français, ce secteur reflète aussi la confiance des ménages et leur capacité à se projeter. Alors que le marché montrait une reprise fragile en 2025, la crise politique vient bousculer cet équilibre. Quels en sont les effets concrets ? Quels signaux observer sur les taux, la confiance et les tendances nationales ?
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Les taux de crédit immobilier : une remontée mesurée
Après plusieurs mois de stabilisation, les taux de crédit immobilier sont repartis à la hausse en septembre 2025. Selon les baromètres, les taux moyens s’établissent autour de 3,1 % sur 15 ans, 3,2 % sur 20 ans et 3,35 % sur 25 ans. La hausse est limitée 0,10 à 0,15 point par rapport à l’été mais elle met fin à une tendance baissière observée depuis le début de l’année mais pour la majorité des emprunteurs, les conditions se sont légèrement durcies. L’instabilité politique a renforcé la méfiance des investisseurs et accentué cette tension. Même si l’augmentation des taux immobiliers reste contenue, elle envoie un signal : le crédit redevient plus coûteux, ce qui réduit mécaniquement le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Parallèlement, les banques adoptent une approche plus prudente. Elles exigent des apports aux alentours de 20 %, analysent plus finement la stabilité professionnelle et écartent plus facilement les dossiers jugés fragiles. Le résultat est clair : l’accès au financement se complique, surtout pour les primo-accédants. Comment trouver un prêt immobilier?
Confiance des ménages : une reprise fragilisée
Avant septembre, le marché immobilier français donnait des signes encourageants. Après une année 2024 marquée par une forte baisse des transactions, 2025 s’annonçait meilleure : environ 925 000 ventes de logements anciens étaient attendues, soit +8 % par rapport à l’année précédente. Les prix nationaux avaient cessé de baisser et affichaient une légère progression (+0,8 % sur un an). Grâce à la détente des taux observée au premier semestre, la capacité d’emprunt des ménages s’était améliorée. Le climat restait fragile mais orienté positivement. La chute du gouvernement a changé la donne. L’immobilier est un engagement à long terme, et l’incertitude politique n’incite pas à se projeter. Beaucoup d’acheteurs potentiels adoptent une attitude attentiste, préférant voir comment la situation évolue avant de s’endetter. Cette prudence se traduit par des délais de vente allongés. Les acheteurs sont plus sélectifs, ils comparent davantage, recherchent des biens au juste prix et n’hésitent pas à négocier. Les investisseurs, quant à eux, montrent une frilosité accrue. Les incertitudes fiscales et budgétaires rendent les placements immobiliers moins lisibles. Certains préfèrent attendre des clarifications avant de se positionner. Toutefois, la demande structurelle ne disparaît pas. Mariages, naissances ou mutations professionnelles continuent d’alimenter le marché.
La crise politique intervient dans un marché déjà contrasté. Dans les grandes métropoles, les prix montrent une certaine résilience. À Paris, ils repartent légèrement à la hausse (+2,3 % sur un an), mais restent environ 11 % en dessous du pic de 2020. Lyon affiche une hausse modérée (+2,5 %), tandis que Bordeaux enregistre une progression plus marquée (+3,6 %). Ces chiffres traduisent une tendance : les grandes villes conservent leur attractivité, mais les acheteurs y sont plus exigeants. Les biens de qualité, bien situés et bien évalués, continuent de trouver preneur. Les logements surcotés ou énergivores peinent davantage.
Dans les villes moyennes et zones rurales
Dans ces dernières, la situation est plus hétérogène. Certaines communes proches des métropoles bénéficient encore de l’essor du télétravail et d’un bon rapport qualité-prix. À l’inverse, des territoires moins dynamiques connaissent un ralentissement plus marqué, avec des délais de vente qui s’allongent fortement. On observe donc un marché immobilier à deux vitesses : dynamique dans les zones attractives et tendu dans les secteurs fragilisés. La crise politique risque d’accentuer ce fossé en renforçant l’attentisme des ménages et en durcissant l’accès au financement.
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En conclusion
La chute du gouvernement de septembre 2025 a ravivé les incertitudes et provoqué une remontée légère des taux immobiliers. Elle fragilise la confiance des ménages, ralentit certaines transactions et accentue les inégalités territoriales. Pour autant, le marché immobilier français conserve ses fondamentaux. La demande structurelle reste forte, et les prix se stabilisent dans la plupart des grandes villes. L’instabilité politique complique la donne, mais elle ne bloque pas le marché. En 2025, l’immobilier français démontre encore sa résilience, même dans un climat d’incertitude.
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