Ce n’est plus une nouvelle pour personne, la Loire-Atlantique est un département qui attire de plus de Français, en moyenne 14 000 nouveaux habitants s’y installent chaque année. La demande en logements a donc explosé ces dernières années et les prix se sont envolés : +40% en 5 ans. La crise sanitaire n’a pas endigué ce phénomène, et le marché immobilier a continué d’être haussier avec +5,5% en un an. Mais en ce mois de décembre 2021, le département et surtout Nantes métropole, fait face à un net ralentissement caractérisé par une chute considérable du nombre de biens à vendre et d’acheteurs présents sur le marché. Pourquoi ? Et est-ce qu’une reprise est possible en 2022 ? Hosman fait le point.
Décembre 2021 : un recul de 0,1% du prix des biens à vendre à Nantes intra-muros.
Ça y est, pour la première fois de l’année, les prix sont en très légère stagnation en cette fin d’année : -0,1% entre novembre 2021 et décembre 2021 et -1,3% sur les trois derniers mois. Le prix moyen au m2 pratiqué en décembre reste néanmoins élevé dans l’ensemble de la ville où tous les quartiers se rapprochent de la barre des 4 000 euros du m2 (source : baromètre Hosman des prix en temps réel à Nantes). Certains quartiers ont largement dépassé la barre des 4 000 euros comme aux Hauts Pavés Saint Félix avec en moyenne 4 495 euros en décembre. Cette forte augmentation des prix est la conséquence directe de la forte pénurie de logements que connaît Nantes depuis quelques années.
Alors pourquoi les prix reculent ces derniers mois ? Car depuis la fin du mois de novembre, la tension immobilière a fortement baissé à Nantes, la différence entre le nombre de biens à vendre et le nombre d’acheteurs sur le marché diminue. D’une part, à cause du manque de logements disponibles. Les propriétaires retardent la mise en vente de leur bien de peur de pas en trouver un après et les acheteurs décalent leur projet faute d’avoir trouvé leur bien. D’autre part, parce que la saisonnalité est toujours moins favorable en hiver, avec des acheteurs moins présents sur le marché qu’à la rentrée.
Le ralentissement en fin d’année ne concerne pas que Nantes, mais l’ensemble du département
Les villes d’ordinaire très prisées comme la Baule Escoublac, Pornic ou Pornichet voient elles aussi, le prix de leurs marchés immobiliers en légère baisse depuis 3 mois à cause du saisonnalité moins propice en cette période. Les prix au m2 de ces deux villes restent tout de même élevés avec en moyenne 6 500 euros pour la Baule, 5 400 euros pour Pornichet et 4 500 euros pour Pornic.
En moyenne, le département de la Loire-Atlantique enregistre un recul des prix de 0,3% en trois mois.
2022 rime-t-elle avec la fin de la pénurie de logements et une reprise sur le marché immobilier en Loire-Atlantique ?
Avec la diminution des autorisations de construction passant de 3 531 en 2018 à 1 824 en 2020 et un parc immobilier ancien restreint, le département et surtout Nantes métropole fait face à une pénurie de logements qui a permis une forte augmentation des prix mais également un marché immobilier bouché qui commence à stagner. Que faut-il prévoir pour l’année prochaine ? Même s’il est encore trop tôt pour prédire ce qu’il va se passer concrètement en 2022, il devrait y avoir une légère reprise sur le marché grâce à :
La saisonnalité est toujours meilleure en début d’année : les acheteurs en recherche active qui ont mis en pause leur projet pendant les fêtes reprennent leurs démarches et le marché se redynamise.
Les taux de crédit immobilier sont toujours très bas, en moyenne 1,06% sur 20 ans : les acheteurs pourront toujours profiter de conditions d’accès au crédit favorables
Nantes métropole prévoit un plan de construction massif qui devrait aboutir à 6 000 nouveaux logements neufs par an dans l’objectif d’endiguer la pénurie de logements à laquelle elle fait face.