Covid-19 : Quel impact pour vos projets immobiliers de demain ?

Par Justine

Growth @ Hosman

Lecture : 5 min

22 novembre 2022

La crise sanitaire liée à l’apparition soudaine du Covid-19, n’est pas sans inquiéter les populations à travers le monde. Mais qu’en est-il du marché immobilier français ? Quels impacts peut-on désormais déceler pour les projets immobiliers à l’heure du déconfinement ? Hosman vous guide pour y voir plus clair sur vos projets immobiliers dès la reprise d’activité suite à la crise du Covid-19.

L’optimisme reste de mise pour les vendeurs


Des vendeurs confiants...

Bonne nouvelle, malgré le ralentissement évident du marché ces dernières semaines, on constate néanmoins un optimisme certain chez les vendeurs quant à l’aboutissement de leurs projets au lendemain du confinement. En effet, 66% des vendeurs se disent optimistes face à la crise du Covid-19, selon une étude conduite par Se Loger avec l’Observatoire du Moral Immobilier. De fait, agences, notaires et autres intervenants de la vente immobilière ont su s’adapter pour continuer à mener les projets à distance.


 ... Mais qui restent tout de même attentistes

Aujourd’hui, les futurs vendeurs immobiliers sont confiants mais restent néanmoins attentistes par rapport à l’avenir, au regard de l’impact de la crise sanitaire sur le marché et l’économie du pays. De fait, selon une étude de Meilleurs Agents, les deux tiers des vendeurs et acheteurs restent sereins face à l’avenir. On note également que 9 particuliers sur 10 n’ont pas abandonné leur projet immobilier, même si pour le moment 40% d’entre eux préfèrent le repousser de quelques semaines voire quelques mois.

Fait-on face à une crise de confiance sur le marché immobilier ? C’est une hypothèse à anticiper, toutefois cette tendance risque de rapidement s’estomper car les incertitudes sont davantage liées à l’évolution instable du marché plutôt qu’aux situations particulières des vendeurs. De fait, une diminution du nombre d’acquéreurs est redoutée par près de 58% des vendeurs tandis que 74% d’entre eux envisagent une baisse des prix.

Les vendeurs comme les acheteurs semblent pourtant prêts à la reprise de l’activité, prévue ce 11 mai, dès la sortie du confinement. On observe notamment un reprise progressive des projets de vente par rapport au nombre d’estimations en nette hausse depuis l’annonce du déconfinement par le premier ministre.


Les acheteurs seront-ils au rendez-vous au lendemain de la crise ?


Du côté des acheteurs, il est légitime de se questionner sur leur vision du marché post-confinement. Face à l’instabilité actuelle de l’immobilier, les incertitudes des acheteurs pourraient les amener à se mettre en retrait de leurs projets immobiliers. Alors, comment envisager l’avenir du côté des acquéreurs ?

Stabilité des taux d’emprunt

Dans la perspective des acheteurs, une légère hausse des taux d’emprunt est enregistrée autour de 1,4%. Celle-ci doit tout de même être relativisée au regard de son faible impact sur le coût de l’emprunt. Les banques maintiennent des taux raisonnables tant qu’elles le peuvent afin de dynamiser l’économie. Selon Helloprêt, courtier en immobilier, les taux d’emprunt ne devraient pas progresser de plus de 0,5% et certainement pas au delà de 2% d’ici fin 2020. Le coût des emprunts immobiliers devraient donc rester abordable pour les futurs acquéreurs.

Maintien du pouvoir d’achat

Une autre des inquiétudes qui pèsent sur les acteurs du marché est la baisse du pouvoir d’achat. La crise sanitaire prétend à impacter l’équilibre entre l’offre et la demande que l’on retrouve sur les marchés immobiliers tendus. Cependant, on peut envisager qu’en zones urbaines, la demande reste supérieure à l’offre. De fait, 70% des acquéreurs immobiliers français affirment vouloir concrétiser leur achat malgré le contexte actuel, selon une étude SeLoger portant sur 2500 acheteurs en avril 2020.

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Qu’en sera-t-il des prix de l’immobilier ?


Les prix de l’immobilier peuvent-ils - tels de arbres, monter au ciel sans jamais redescendre ? La baisse des prix de l’immobilier reste une des principales craintes chez les vendeurs. On constate une anticipation d’une baisse des prix de l’ordre de 10% de la part des acquéreurs. 

Les acheteurs ont-ils raison d’anticiper cette baisse ? Est-ce le bon moment pour vendre ? Le doute plane sur les variations des prix de l’immobilier mais l’espoir persiste du côté des vendeurs. En effet, un tel rabais sur les prix dans l’ancien, et qui plus est, en marché tendu, reste peu probable au regard du status quo de l’équilibre entre l’offre et la demande présent avant la crise. Au lendemain de cette crise, l’immobilier dans l’ancien pourrait être épargné, cependant certains secteurs risquent de souffrir sévèrement comme le marché du neuf ou le marché des bureaux par exemple.

D’ailleurs, le baromètre Hosman des prix de l’immobilier du mois d’avril 2020 observe que les prix à Paris continuent d’augmenter, et ce même pendant le confinement. Malgré une baisse du nombres d’annonces, le prix au m2 a effectivement augmenté de 0,4% au mois d’avril, toujours selon le baromètre Hosman.

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L’immobilier, une valeur refuge ?


En cette période plutôt instable, il paraît sage de s’interroger sur la légitimité de l’immobilier en tant que valeur refuge d’investissement. L’immobilier aurait-il perdu son statut et sa valeur fiable aux yeux des investisseurs ?

Nous convenons tous de la particularité de cette crise sans précédent. Ni d’origine financière, elle n’est pas liée à une dérive économique quelconque ou une bulle comme lors de la crise de 2008. Ni politique, la crise sanitaire n’a aucun lien avec les relations internationales tendues à travers le monde. Ni sociale, la crise n’est pas non plus née des inégalités de nos sociétés. Malgré sa singularité évidente, cette crise sanitaire de grande ampleur touche de nombreuses populations à travers le monde, aucune strate sociale n’est épargnée et personne n’est en mesure de réellement la dominer. C’est pourquoi, face aux inquiétudes et incertitudes grandissantes, les acteurs du marché adoptent des réactions encore plus fortes afin de retrouver la sécurité pour leurs investissements.

À l’heure où les actifs financiers et les entreprises peuvent potentiellement disparaître en quelques semaines, l’immobilier devient pour certains une alternative rassurante. La pierre servant de valeur refuge en cas d’inflation, tout comme l’or, celle-ci reste déconnectée de la valeur intrinsèque d’un bien. On peut ainsi raisonnablement observer un effet de report vers l’immobilier de la part des investisseurs boursiers, des investisseurs sur des produits de types SCPI immobilières mais également de la part d’investisseurs bénéficiant de décotes fiscales, principalement car la pierre minimise somme toute les risques associés.

En effet, l’immobilier représentant déjà 61% du patrimoine des français, près de 68% des particuliers ayant un projet immobilier considèrent toujours la pierre comme l’investissement le plus sûr qui soit, selon une étude de Meilleurs Agents. 

L’immobilier reste donc une valeur refuge, cependant l’instabilité du marché pourrait amener les agences dites “nouvelle génération” au devant de la scène. Un nouveau souffle pour le marché immobilier, et particulièrement pour les vendeurs, est amené par l’émergence de nouvelles solutions de commercialisation digitales. Certaines de ces agences proposent également des commissions réduites ou fixes, un atout de taille pour les vendeurs et acheteurs en ce moment afin d’économiser sur les frais d’agence. 


Redynamiser le marché grâce à la reprise des projets immobiliers, dès le 11 mai


Le marché immobilier tourne au ralenti depuis le début du confinement. La reprise d’activité prévue dès le 11 mai apparaît essentielle pour redynamiser le marché, quasi endormi jusqu’alors. La reprise de l’activité immobilière dépendra de la confiance des acheteurs et vendeurs, de l’octroi des crédits par les banques et principalement, du maintien de l’économie et des emplois. 

Effectivement, si la moitié des agences immobilières traditionnelles ont été forcées de cesser leur activité pendant le confinement, d’autres se sont adaptées à distance afin de continuer à réaliser des transactions et signer des actes. Parmi les dispositions prises par les nouvelles agences, on retrouve la visio-estimation immobilière, les visites virtuelles disponibles en ligne mais aussi les visites physiques organisées selon la réglementation sanitaire, ainsi que les nouvelles mesures de commercialisation. 

À présent, tous les acteurs du marché s’organisent pour préparer la reprise de l’activité en toute sécurité sanitaire afin de protéger les clients ainsi que les salariés. Certains facteurs évolutifs pourraient tout de même changer la donne comme un déconfinement désorganisé au niveau économique, une période de re-confinement ou encore des différents politiques au sein de l’Union Européenne, et notamment de la BCE, qui empêcheraient le soutien mutuel entre les pays.

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